Les apports de l’ERP dans le reporting RSE pour une performance durable
#Logiciel ERPLe contexte actuel est marqué par une prise de conscience croissante des enjeux environnementaux, sociaux et économiques. Les consommateurs, les investisseurs et les régulateurs exigent désormais des entreprises une transparence accrue quant à leurs pratiques et à leur impact sur la société. C’est le principe de la RSE, pour Responsabilité Sociétale des Entreprises, soit la responsabilité des entreprises vis-à-vis des effets qu’elles exercent sur la société. Dit autrement, c’est la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable pour un impact positif sur la société, tout en étant économiquement viable.
Et dans ce domaine, toutes les entreprises peuvent mettre en œuvre une démarche RSE, et ce quelle que soit leur taille, leur forme juridique ou leur secteur d’activité. D’ailleurs, selon Cegos Beyond Knowledge, si 77 % des salariés reconnaissent l’engagement de leur entreprise en matière de RSE, seuls 33 % d’entre eux estiment que cet engagement est à la hauteur des grands défis mondiaux actuels (changement climatique, diversité et inclusion, sobriété énergétique…). Autre point intéressant, si 73 % des salariés internationaux connaissent la RSE, 46 % ne savent pas ce qu’elle couvre précisément.
Il est donc utile de rappeler que depuis le 1er janvier 2024, la directive européenne Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) fixe de nouvelles normes et obligations de reporting extra-financier.
Calendrier CSRD : report de 2 ans (mai 2025)
Pour tenir compte du vote européen « Stop the Clock » et de sa transposition en droit français, le calendrier d’entrée en vigueur de la CSRD est décalé de deux ans pour les vagues 2 et 3 :
Vague | Entreprises concernées | 1er exercice couvert | Publication |
---|---|---|---|
1 | Grandes entreprises cotées, institutions financières | 2024 | 2025 |
2 | Grandes entreprises non cotées (≥ 250 sal., 50 M€ CA ou 25 M€ bilan) | 2027 | 2028 |
3 | PME cotées (hors micro) | 2028 | 2029 |
Ce délai supplémentaire constitue une fenêtre stratégique : il offre 24 mois pour fiabiliser vos données ESG (critères environnementaux, sociaux et de gouvernance), choisir un ERP ouvert (API) et industrialiser la collecte. Les organisations qui en profiteront disposeront d’un avantage compétitif certain.
Grâce à ce décalage, les organisations disposent d’un créneau stratégique pour déployer ou faire évoluer leur ERP (Sage X3, Cegid CSRD/RSE, etc.) et sécuriser dès maintenant la chaîne de collecte des données ESG.
Les défis du Reporting RSE
La collecte des données RSE s’avère souvent ardue. Fragmentées entre départements et systèmes disparates, la récolte et la consolidation de ces données exigent un travail minutieux pour garantir cohérence et justesse. Sans cela, pas de reporting fiable. Et au-delà du temps consacré à cette tâche, le sujet va devenir un véritable “casse-tête” pour les directions financières. En effet, l’ensemble des Systèmes d’Informations (SI) sont impactés par la directive. La diversité des sources de données RSE chez les prestataires et les filiales, chacun ayant son propre système d’information, rend la collecte fastidieuse et sujette à erreurs. La majorité des systèmes actuels ne sont d’ailleurs pas adaptés à la collecte de ce type de données extra-financières. L’intérêt de disposer d’un ERP moderne, ouvert et facilement connectable via des API prend ici tout son sens.
Ainsi, pouvoir s’appuyer sur un ERP de dernière génération fait gagner du temps et de l’énergie. Comme Sage X3 par exemple, qui va apporter des ressources pour simplifier la mise en application de la directive. Comment ? Avec la centralisation de toutes les données financières et l’extraction automatisée de données non financières à partir de ces données de gestion. Par exemple, Sage X3 peut aider à déduire la consommation d’eau à partir des factures des fournisseurs.
Autre exemple avec Cegid , qui devient le premier éditeur de solutions logicielles a lancé sur le marché un connecteur CSRD/RSE déployé sous forme de module intégré.
Avec l’intégration de ce module conforme aux enjeux de la directive européenne CSRD, les directions financières pourront automatiser la collecte d’une partie des données indispensables à la tenue du reporting extra-financier. Ce dernier peut inclure des données multiples et hétérogènes : achats, fret, finance, inventaire, déplacements professionnels, ressources humaines et autres données provenant de sources externes.
L'ERP dessine l’avenir du reporting RSE
L’ERP ne se contente pas de centraliser les données. Il offre une myriade d’outils pour les analyser et créer des rapports répondant à des besoins très précis. Des tableaux de bord dynamiques par exemple éclairent les performances de l’entreprise et aident à la prise de décision en donnant de la hauteur. Autre avantage avec la collaboration qui se renforce grâce à une plateforme commune où chaque voix peut s’exprimer. La gouvernance gagne alors en cohérence et en efficacité. De même, l’intégration de l’IA générative dans les ERP et le Big Data deviendront des alliés de choix dans la collecte des données de durabilité. L’IA peut ainsi être utilisée pour prédire les performances RSE futures et aider les entreprises à prendre des mesures préventives, alors que le Big Data permet de visualiser les données RSE de manière plus intuitive et accessible, facilitant la communication avec les parties prenantes. Dans les prochaines années, l‘automatisation de la collecte et de l’analyse permettra ainsi aux entreprises de se concentrer sur ce qui a réellement de la valeur : l’interprétation des données pour une vision claire et précise de leur impact environnemental.
ERP, RSE et marque employeur
Véritable enjeu de la stratégie d’entreprise, le reporting RSE est aujourd’hui un outil indispensable au pilotage de la performance. Il permet aux organisations de communiquer avec transparence et crédibilité sur leurs engagements : elles améliorent ainsi leur image, leur marque employeur et leur réputation. De cette façon, la publication de rapports transparents et fiables renforce la confiance des parties prenantes envers l’entreprise, mais pas seulement. Une politique RSE engagée joue sur l’attractivité des talents ! Les candidats sont en effet de plus en plus sensibles aux engagements RSE d’un potentiel employeur, et un reporting de qualité peut être un atout majeur pour attirer et fidéliser les talents. Tout comme les clients qui attendent des sociétés qu’elles proposent des produits et des services plus responsables, les salariés sont également de plus en plus sensibles à la cause environnementale et aux actions engagées par les entreprises. Et cette tendance va croitre avec l’arrivée des nouvelles générations sur le marché du travail, dont les engagements en matière d’environnement sont très forts. Selon Harris Interactive et le collectif Pour un réveil écologique, 65 % des jeunes âgés de 18 à 30 ans se disent prêts à renoncer à postuler dans une entreprise qui ne prendrait pas suffisamment en compte les enjeux environnementaux. De fait, gare au greenwashing pour les entreprises qui ne jouent pas réellement le jeu, car les collaborateurs attendent des actions concrètes, plus que des belles paroles. C’est dans ce contexte que la richesse d’un ERP et de son écosystème de partenaires donnera toute sa mesure, et renforcera les entreprises authentiquement engagées.
Sources :
- Direction de l’information légale et administrative, « L’application de la directive CSRD est reportée », 5 mai 2025. Entreprendre
- PwC France, « Report de 2 ans voté au niveau européen et français », avril 2025. PwC